mercredi 24 octobre 2012

Comme Dieu le veut, Niccolo Ammaniti

Histoire d'un pré-ado de 12 ans qui vit avec son père alcoolique et pas bien riche, mais qui l'aime plus que tout malgré les coups qu'il lui donne. Sa mère étant décédée, notre ado n'a pour seule famille que ce père à qui il obéit -même pour des tâches vraiment ingrates- et les deux meilleurs amis de celui-ci, deux paumés de service. Le jour où les trois "adultes" décident de faire un casse pour gagner de l'argent et se barrer de leur trou perdu au fin fond de l'Italie, le ciel s'en mêle: pluie, orage, tempête, mais aussi le bon Dieu sur qui tout repose (belle façon de se déculpabiliser). Et à cause du bon Dieu, des événements qu'on sait d'avance peu folichons tournent à la catastrophe générale. Bon roman dans lequel on est vite plongé et qui donne le frisson... c'est atroce et pourtant tellement humain! Belle lecture!

dimanche 21 octobre 2012

Coups de coeur des derniers mois

Ca fait un bail que je n'ai plus rien posté par pure fainéantise. L'envie me reprend enfin de parler de lectures... l'approche de la reprise du travail??? Comme je ne saurais faire des billets complets sur les livres lus il y a plusieurs mois, je me contente de mentionner ceux que j'ai aimés: Mrs Dalloway, Virginia Woolf: l'envie de me remettre aux "classiques" m'a menée à ce roman que j'ai vraiment beaucoup aimé. La psychologie, bien sûr, la finesse d'écriture... ravie d'avoir pris la peine de le lire! Les heures, Michaël Cunningham: j'ai eu envie de le lire à la suite de V. Woolf et j'ai également adoré, pour la psychologie des personnages, le parrallélisme entre ces trois femmes dont la vie change en une journée. L'adaptation cinématographique est aussi très réussie! Tout ce que nous aurions pû être toi et moi si nous n'étions pas toi et moi, A. Espinosa: un titre à rallonge pour une courte histoire aux accents futuristes. On se trouve dans un monde où l'on peut décider de ne plus dormir, ce qui permet de profiter davantage de la vie (mais empêche de rêver, aïe!)Le protagonsiste est demandé par la police secrète car un homme venu d'ailleurs a été trouvé. Or le héros a le pouvoir de lire dans le cerveau des gens leurs 10 meilleurs et pires souvenirs. Il pourra donc dire d'où vient cet inconnu, s'il est bel et bien un extraterrestre ou non. Des réflexions qui ne sont pas dénuées d'intérêt, une histoire d'amour et une petite course contre la montre plus tard, on est content de la lecture... Fuck America, E. Hilsenrath: déboires et déboires d'un Juif émigré à NY après la guerre (hélas!). Excellent roman, drôle et cynique, tout ce que j'aime. Seul dans le noir, Paul Auster: Premier roman que je lis du célebrissime américain. Il y est question d'un écrivain qui, tout en nous racontant des bribes de sa vie, écrit un roman. Les deux s'emmêlent et se démêlent harmonieusement. Vivant dans le Vermont, le narrateur passe par NY et le Massachusetts... et j'ai lu ce roman entre le Vermont, NY et le Massachusetts... parfaite symbiose! j'ai aimé le style, la psychologie... et l'auteur que j'ai eu l'occasion de voir lors d'une rencontre littéraire à Cambridge (drôle face au public, moins pour les signatures. Il me faudra relire du P. Auster puisque j'ai acheté un autre de ses bouquins pour avoir une dédicace :)) Jack Rosenblum rêve en anglais, N. Solomons: JR est un Juif émigré à Londres qui a décidé de devenir plus anglais que les Anglais. Il tente donc de respecter les "140 conseils pour devenir un bon Anglais"... il y parvient presque, trébuchant seulement sur un point: être inscrit dans un club de golf. En effet, personne ne veut d'un Juif dans un club select. Puisque c'est ainsi, il construira son propre ground! A la fois très drôle et très touchant, c'est selon moi un excellent roman aux accents judéo-british. Sourires de loup, Zadie Smith: j'avais déjà lu De la beauté, apprécié. J'ai peut-être plus apprécié ce roman-ci, qui se déroule à Londres au sein de deux familles anglo-afro-indiennes abracadabrantes. Des personnages très hauts en couleurs et des situations cocasses qui, de drôles, deviennent hélas "too much" sur la fin. Et d'une bonne impression, le roman tend à devenir agaçant. Mais pour les 3 premiers quarts, il vaut le coup!!! (même impression après lecture de La beauté: inégal) Mémoires d'une jeune fille rangée, S. de Beauvoir: excellent roman, particulièrement la première partie qui couvre l'enfance de l'auteur. Un régal qui n'est pas sans nous rappeler nos bons souvenirs à nous, dans toute leur candeur! Une plume riche, intelligente et pourtant simple! De bien belles réflexions... j'ai adoré (on devrait plus souvent lire des classiques) J'ai lu des romans russes: La steppe, de Tchekhov et..... Anna Karénine de Tolstoï (faut-il le dire?) J'ai aimé les deux... Je découvre cette littérature et je pense y retourner. Quelle finesse! D'autres titres que j'ai aimés sans qu'ils me laissent une empreinte indélébile: Des cailloux dans le ventre de Jon Bauer Stoner de John Williams Le coeur régulier d'Olivier Adam (le premier que je lis de lui: un peu "trop français" à mon goût et trop déprimant, mais pas mal tout de même)