mardi 9 août 2011

L'histoire de l'amour, Nicole Krauss, Folio


Le titre sent la guimauve, et pourtant il n'en est rien. Ce roman est une merveille!
L'histoire suit trois personnages: Leo Gursky, un vieillard bien conscient de la proximité de sa mort, qui voudrait rencontrer son fils, qui ignore son existence; Alma, adolescente orpheline de père qui voudrait tant que sa mère soit heureuse, qui voudrait taht pouvoir conserver les ténus souvenir qu'elle a de son père; Zvit Litvinoff, qui tente de se remémorer le passé...
Tous ont en commun des racines juives, et tous connaissent le roman intitulé "L'histoire de l'amour". C'est d'ailleurs ce roman qui va nous permettre de découvrir toutes ces "âmes" égarées, et de créer des liens.
Ce livre est un livre sur le pouvoir des livres! Qui ausculte les thèmes de la mémoire, du deuil, de l'amour (fou), de la solitude... des personnages plus qu'attachants (je pense égalemrnt à Bird, le frère d'Alma!), une fin magnifique... bref, on ne se remet pas si vite de cette lecture. Une merveille.

mardi 2 août 2011

Mes incontournables

Petit topo des romans que je conseille avidement, lus dans les deux dernières années:

Des auteurs:
Les romans de JM Erre, pour leur humour, leur originalité, les anti-clichés,...

Les romans de Foenkinos, pour leur poésie et leur simplicité. Avec la meilleure note accordée à La délicatesse.

Les romans de Jonathan Coe, à la psychologie maîtrisée et à l'humour grinçant.

Les romans de Tracy Chevalier, historiques romancés.

Des titres:
... belges: Leurs vies éclatantes, de Grégoire Polet; Le voyage de Luca, de JL Outers.

Les incontournables Piliers de la Terre de Ken Follett.

Les classiques Jane Eyre de Charlotte Brontë et Ne tirez pas sur l'oiseau moqueur d'Harper Lee.

Les nordiques Rosa Candida (Olafsdottir), Chaussures italiennes (Mankell), L'art de pleurer en choeur (Jepsen) et Beatles (Christensen).

Les américains C'est ici que l'on se quitte (J. Tropper) et Le destin miraculeux d'Edgar Mint (B. Udall).

Et bien sûr, toutes les versions d'Antigone ou du mythe d'Oedipe :-)

L'ombre du vent, Carlos Ruiz Zafon, LGF


Daniel Sempere, 10 ans, orphelin de mère, est un jour amené par son père à choisir un livre parmi les dédales du "Cimetière des Livres Oubliés". Il choisira "L'ombre du vent", d'un certain Julián Carax: un véritable coup de foudre! Devenu un sympathique adolescent rêveur, Daniel va partir sur les traces de son auteur fétiche afin d'élucider tous les mystères qui l'entourent... jusqu'à mettre sa vie en péril. Amours et haines, mystères et suspense... tout est là pour nous faire tourner les pages et ne pas lâcher le récit. J'admets. J'avais très envie d'aimer ce livre, offert par ma merveilleuse collègue qui l'avait aimé, et pourtant...

J'ai trouvé le style trop surjoué, ampoulé: en effet, l'auteur accumule les métaphores poétiques à faire pleurer les violons, pêche son vocabulaire dans "le dictionnaire des mots oubliés", fait de l'humour parfois (pas très bon à mon goût)et surtout, il ne cesse de créer des situations invraisemblables... Pourquoi Daniel se met-il sur les traces de Carax avec tant de persévérance? Pourquoi lui suffit-il de parler deux secondes à un inconnu pour que celui-ci lui déballe sa vie entière jusque dans les moindres recoins?
J'ai même eu l'impression de lire un script pour feuilleton de l'été français au moment de certaines révélations... et puis la fin...
Bref, je suis désolée Mo, si j'ai vraiment été prise au jeu, je ne peux pourtant pas dire que j'ai aimé: trop de clichés à mon goût. :S
Le fait de lire du Erre simultanément n'a probablement pas aidé Zafon...