dimanche 26 juin 2011

C'est ici que l'on se quitte, Jonathan Tropper, 10/18


Morton Foxman est mort. Sa dernière volonté: que femme et enfants célèbrent la Shiv'ah. Voici donc Madame Foxman et ses quatre enfants réunis pendant une semaine sous le toit de la maison familiale. Wendy est accompagnée de son businessman de mari etde leurs trois jeunes enfants; Paul de sa femme Alice, qui tente désespérement d'avoir un enfant; Judd, seul, est en pleine dépression après avoir surpris sa femme au lit avec son patron (à lui); quant au "petit dernier", Philipp, mâitre de l'inconstance, il débarque accompagné de sa nouvelle recrue.
Des souvenirs, des règlements de compte, des retrouvailles, des situations foireuses, ce roman est un vrai cocktail explosif, rempli de cynisme et d'humour (noir). Et l'on va de surprises en surprises, puisqu'après tout, on connait bien mal les gens qui nous entourent!
Un très chouette roman, un auteur US à découvrir!!!
(NB: interdit aux moins de 16 ans!)

jeudi 23 juin 2011

Bienvenue au club, Jonathan Coe, Folio


Mes lectures se suivent et se ressemblent un peu: quatre ados norvégiens, puis un type anglais, et maintenant des ados anglais! Cette fois, du ressort de Jonathan Coe, déjà fortement apprécié depuis les aventures de Mr. Sim (ainsi que La pluie, avant qu'elle tombe, beau roman mais pas un coup de coeur).

Ici, Coe nous invite dans le Birmingham des années septante. Nous découvrons une société où se mêlent révoltes des syndicats et violences de l'IRA. Le tout, à travers la vie de la famille Tropper: Lois, l'ainée aux rêves romantiques, Benjamin, l'apprenti écrivain timide si attachant, et Paul, l'horrible petit dernier mêle tout et manipulateur. Nous suivons aussi les amis de Benjamin (Philip, Doug, Sean, Steeve "Banania"), les parents de ceux-ci (loin d'être des anges...), et les filles qui les rendent fous (Claire, Ciceley, Emily).
Le grand talent de Coe réside dans son art de mêler différents types de récits. Nous passons d'un narrateur omniscient à une lettre, un journal intime, un discours, un article du journal de l'école (drôlissimes!), ... Chaque fois, la forme appuye le fond.
Le ton peut ainsi être sérieux, naïf, drôle... très drôle parfois! Je pense aux passages qui mettent en scène le professeur de dessin et Barbara... aux règlements de compte qui s'opèrent au sein du journal de l'école, aux fausses lettres envoyées par Sean...

Bref, on s'attache à ces personnages qui constituent une fresque parfaite, à suivre avec Le cercle fermé, la suite. J'adore Jonathan Coe!

samedi 18 juin 2011

Lennon, David Foenkinos, Plon


Foenkinos s'attaque à la biographie romancée pour nous offrir sa vision du mythe Lennon. Sous forme de séances chez le psy, nous nous retrouvons dans la peau de John, à la fin des années 70. De manère chronologique, on suit la difficile enfance du narrateur, la fascination maternelle, la création d'un groupe, la rencontre du petit Paul, les débuts sur des scènes provinciales, puis le vertige, les tournées, les femmes, Yoko, les amis, les tensions dans le groupe.
Le personnage n'est pas forcément attachant, mégalomane perverti à ses heures, et pourtant on ne peut s'empêcher de le soutenir!
Moi qui connais bien peu les Beatles, ça m'a permis d'en apprendre davantage. Le tout dans la veine de Foenkinos(et donc: j'adhère!) Exemples:

"Tous les écrivains portent des lunettes, et on croit que c'est parce qu'ils lisent beaucoup. Je suis convaincu du contraire. C'est parce qu'ils ne voient rien qu'ils développent les capacités nécessaires à l'écriture".

"Mais qu'y avait-il à dire? Il n'y avait pas de mot. J'avais rangé tous les dictionnaires pour être libre d'aimer."

mercredi 15 juin 2011

Beatles, LS Christensen, 10/18


Quatre garçons de quinze ans, quatre amis norvégiens, quatre fans des "garçons dans le vent". Il y a Kim, le narrateur, Gunnar, Ola et Seb. On les suit dans la Norvège des années 65 à 71, dans les périples de leur adolescence: le foot, l'école, les vacances, les parents, les filles, les soirées, l'alcool, les filles, la drogue, l'école, les voyages, les tendances marxistes, les manif', les filles, le mal-être, les surprises, bonnes ou mauvaises, de la vie. Et toujours, les Beatles (chaque chapitre porte le titre d'une de leur chanson, en phase avec l'état d'esprit), et l'amitié.
C'est une petite brique, mais une bien bonne brique, au style variant avec les âges et les questionnements. On rit, on a peur, on vibre, on s'interroge avec ceux qui auraient pu être nos pères. On a la nostalgie d'une époque qu'on n'a pas connue mais dont on a tant entendu parler. On découvre un pays, aussi.

et surtout, on se dit: que deviendrons-nous, et que deviendrons les gens que l'on côtoie, dans ces aléas? Vivement recommandé à tous ceux qui aiment les récits initiatiques et à tous les nostalgiques!

mardi 7 juin 2011

Manuel de chasse et de pêche à l'usage des filles, Melissa Bank, Rivages


Jane travaille dans le milieu de l'édition, et raconte quelques séquences de sa vie à travers un regard rempli d'autodérision. Elle évoque sa famille, ses amies, mais ce sont surtout les hommes qui occupent ses lignes... Archie, de 28 ans son aîné, et les autres... et enfin THE man, celui dont elle espère qu'elle peut le mériter. Mais là intervient un problème: jane s'est mise à la lecture du livre "Comment rencontrer l'homme idéal et l'épouser?"... et étant prête à tout par amour pour Robert, elle va mettre les conseils en pratique... Résussite ou échec?
Drôle, prenant, intéressant et pas stupide du tout, un très bon moment de détente, certes très féminin! :-)

mercredi 1 juin 2011

Eleven, Mark Watson, Albin Michel


Xavier anime chaque nuit une émission radiophonique à succès londonienne. A l'écoute des maux des auditeurs au boulot, il vit pourtant volontairement en solitaire le jour. Jusqu'à l'arrivée d'une femme de ménage rencontrée lors... d'un speed dating. Cette Pipa va faire rebondir le quotidien de notre protagoniste au passé intriguant...
Nous suivons dans le même temps 10 personnes dont la vie bascule tout à coup à cause d'une action (ou non-action) de Xavier. L'effet papillon dans toute sa splendeur!
Aussi drôle que douloureux, ce roman est très agréable à lire.