samedi 1 janvier 2011
La délicatesse, David Foenkinos, Gallimard
Toujours Foenkinos, toujours mieux. La délicatesse appartient désormais au podium de mes lectures.
Une histoire, des histoires d’amour, de rencontres. Et envie de souligner des passages merveilleux à chaque page. Lisez plutôt. En parler ne sert à rien.
« Ils s’assirent. Il y avait cet émerveillement réel entre eux, celui du plaisir physique. Quelque chose qui était le merveilleux des contes, des instants volés à la perfection. Des minutes que l’on grave dans sa mémoire au moment même où on les vit. Des secondes qui sont notre future nostalgie. »
Et puis cet extrait tiré de La Marelle (Cortázar), qui est un ravissement, si délicatement posé à l’endroit parfait de l’histoire :
« Je touche tes lèvres, je touche d'un doigt le bord de tes lèvres, je dessine ta bouche comme si elle naissait de ma main, comme si elle s'entrouvrait pour la première fois, et il me suffit de fermer les yeux pour tout défaire et tout recommencer, je fais naître chaque fois la bouche que je désire, la bouche que ma main choisit et qu'elle dessine sur ton visage, une bouche choisie entre toutes, choisie par moi avec une souveraine liberté pour la dessiner de ma main sur ton visage et qui, par un hasard que je ne cherche pas à comprendre, coïncide exactement avec ta bouche qui sourit sous la bouche que ma main te dessine. »
D’une grande finesse, exquis, raffiné. Belle année…
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