mercredi 29 décembre 2010
Le potentiel érotique de ma femme, David Foenkinos encore
J’enchaîne parce que j’adore ! Cette fois, nous faisons la connaissance d’un collectionneur maladif en pleine tentative de guérison. Grâce à une femme, une seule, cette fois. Qui a le potentiel de laver les vitres d’une manière… mmmm. Aurait-il « rechuté » ?
Histoire originale, et tellement drôle, encore. Et humaine. Je suis « enfoenkinosée » !
Ne dit-on pas que le chocolat est une drogue ?
lundi 20 décembre 2010
Nos séparations, David Foenkinos, Folio
C’est génial ! Un livre qui parle d’amour, de couples, de tromperies aussi, toujours avec un zeste d’autodérision de la part du narrateur, Fritz (on ne choisit pas son prénom). Un Fritz qui aime les filles aux cheveux lisses et parlent allemand, et qui est tiraillé entre l’envie d’être un homme comme il faut, et celle de vivre avec l’ « obligation de ne rien gâcher du cœur qui bat ».
Un jour, il rencontre Alice : « Les circonstances (de notre rencontre) n’avaient rien d’extraordinaire, et c’est souvent le meilleur moyen de rencontrer l’extraordinaire ».
Le problème, c’est qu’il existe aussi Céline, Iris, l'éducation "hippie", le boulot aux éditions Larousse (tant de mots, tant de destins !)
Une lecture jubilatoire, véritable coup de cœur. Si je la comparais à un gâteau de mariage, ce serait de mauvais goût. Et pourtant, ça se déguste à chaque couche !
dimanche 28 novembre 2010
La liste café noir
... ou la liste des romans dont je n'ai pas compris l'intérêt/que je n'ai pas appréciés.
- Le voyage d'hiver, A. Nothomb
- Le lieu perdu, N. Huidobro
- Rêve d'amour, L. Tardieu
- Méfiez-vous des enfants sages, C. Coulon (qui remporte la palme Douwe Egbert)
- Rainbow pour Raimbaud, J. Teulé
- Un roman français, F. Beigbeder
- Et si c'était vrai, M. Levy (oui, j'ai essayé quand même)
- Un cri dans la nuit, M. Higgins Clark
Ce qui ne signifie pas que je n'aime rien des auteurs cités (j'ai adoré, par exemple, Je, François Villon, de Teulé)
mardi 23 novembre 2010
L’art de pleurer en chœur, Erling Jepsen, éd. Sabine Wespieser
Le narrateur a onze ans, un papa orateur dont il est très fier, une maman qui chante des chansons allemandes, un grand frère absent, une grande sœur « folle », et surtout une opinion sur tout.
C’est avec la naïveté et l’humour de ce jeune héros que nous suivons les aléas d’une vie familiale de plus en plus chamboulée. Et on craque, on adore ce garçon qui a aussi l’art de pencher la tête sur le côté et d’ouvrir ses grands yeux bleus pour émouvoir les familles aux enterrements !
Un petit chocolat croquant. Un vrai bonheur.
Monsieur l’Ours, Luc Baba, éd. Luce Wilquin
Monsieur l’Ours, conteur désabusé, voudrait rendre heureux le petit voisin dont les parents divorcent, en lui faisant vivre un conte de fée dont l’enfant serait le héros. A moins que ce ne soit la maman que Monsieur l’Ours aimerait rendre heureuse ?
Dans une ambiance délicate, des personnages altruistes flirtent avec les tournures poétiques. Une petite merveille, petite « comme un bisou sur la joue », ou comme un Werther original.
Pour l’amour du chocolat, José Carlos Carmona, Grasset
Un jeune homme amoureux. Un jeune homme patient. Prêt à attendre sa dulcinée qui ne le remarque pas forcément. Jusqu’au jour où il décide de devenir fabriquant de chocolat. Qui pourrait résister ?
Le chocolat devient prétexte à une saga familiale qui nous embarque de Lausanne aux Etats-Unis, et revenant à Lausanne, pendant que le XXème siècle déroule son lot d’événements.
Une écriture simple pour tant de souffrances, un style qui va à l’essentiel pour si peu de récompense.
Vrai et intense. Pour la comparaison… le titre suffira !
Pas facile de voler des chevaux, Per Petterson, Folio
Un retraité décide de se retirer au calme dans une cabane au fin fond de la Norvège. C’était sans compter sur le voisin qui va plonger le narrateur dans les souvenirs, dans l’été de ses 15 ans, l’été des changements. Refoulés jusqu’ici, ces souvenirs vont venir perturber les nuits de notre narrateur.
D’une grande profondeur, le roman aborde les thèmes de la solitude, du lien père-fils, dans une écriture remarquable et intimiste.
Une de ces friandises qui respirent la nostalgie, les pensées d’un dimanche au coin du feu.
Plage de Manaccora 16h30, Philippe Jaenada, Points
Le narrateur est en vacances en Italie avec son épouse et sa fille. Le troisième jour s’avère tragique pour eux quand se déclenche un feu de forêt.
Que se passe-t-il dans les têtes quand le danger est si proche ? Quels souvenirs? Quelles inquiétudes ? Quelles résolutions ?
Extrêmement bien écrit, ce roman fort en suspense et craintes ne manque pourtant pas d’humour.
Chocolat au riz soufflé, qui explose dans la bouche.
lundi 22 novembre 2010
Rosa Candida, Audur Ava Olafsdottir, Zulma
Un jeune candide islandais, qui cultive ses roses avec beaucoup de soin comme le faisait sa maman avant de mourir, part à la découverte d’un nouveau jardin en Europe. Pendant le voyage, puis son installation dans un petit village perdu, il découvre le monde, nous conte sa famille. Sa fille, aussi, née d’une rencontre fortuite dans la roseraie.
Avec humour et poésie, ce petit bijou islandais revêt les atours d’une délicate praline au parfum… de rose ?
jeudi 21 octobre 2010
La couleur des sentiments, Kathryn Stockett, chez Jaqueline Chambon
Une histoire américaine des années 60 comme tant d’autres dans le sillage de M. Luther King.
Deux « bonnes », noires, engagées dans des familles blanches bourgeoises imparfaites, mais blanches.
Une jeune bourgeoise blanche qui était tant attachée à sa nounou noire, qui veut devenir écrivain, qui entend la souffrance de ces bonnes.
Une histoire de couleur, comme on le lit d’emblée. Et d’amitié, au-delà des dangers.
Une mousse au chocolat blanc et chocolat noir ? Bien meilleure quand on mélange les deux goûts que quand on les sépare !
Tobie Lolness, La vie suspendue, Timothée de Fombelle, Folio Junior
Des Smarties, encore ! Saveur d’enfance délicieuse à jamais !
Tobie Lolness est sans conteste l’un des meilleurs livres pour la jeunesse. Aventure, amitié, valeurs (famille, écologie), le tout plongé dans une langue agréable, drôle aussi (merci pour les explications des expressions familières !)… c’est un petit bijou, et le « petit » est en effet bien joli, comme le centimètre ½ que mesure Tobbie. A lire : la suite, Les yeux d’Elisha.
vendredi 20 août 2010
Le secret de Jasper Jones, Greg Silvey, Calmann Levy
Avec ce roman qui n’a de cesse d’évoquer Marc Twain et Harper Lee, nous plongeons dans cet âge délicieux situé entre l’enfance et l’adolescence. Treize ans, l’âge où l’on peut encore se permettre les jeux, celui aussi où l’on prend conscience du monde qui nous entoure.
Les yeux de Charlie, du haut de leurs 13 ans, malheureusement aidés par le secret de Jasper, heureusement adoucis par Elisa, vont découvrir cet univers imparfait et truffé de mensonges qui les entoure.
C’est subtil, frais et émouvant. Un petit bijou. Comme des Smarties en petit paquet coloré qu’on mange encore à 13 ans, en se disant qu’on aura l’air d’un gamin si on nous surprend. Un trésor caché d’autant plus délicieux.
Ouragan, Laurent Gaudé, Actes Sud
Ouragan, le titre est explicite : quand Katrina débarque à la Nouvelle Orléans, quand la Nature se déchaîne, que reste-t-il des « Hommes » (illustrés ici par une vieille "négresse", un prêtre, un prisonnier, deux jeunes adultes en mal d'amour, et tous les autres)? Tout ce qu’ils construisent, en eux et autour d’eux, est littéralement balayé pour laisser place à la peur et au dénuement.
Dans cette situation extrême se dévoilent des êtres extrêmes. A vous couper le souffle.
Il est une sorte de chocolat qu’on nomme « chocolat intense ».
mardi 3 août 2010
Seul le silence, R.J. Ellory
Je ne suis pas une grande connaisseuse du thriller. J’avance donc comme face à du chocolat suisse, en terrain méconnu. J’ai adoré ! (du coup, je devrais dire que je compare le roman à un Suisse qui va découvrir le chocolat belge, ce serait plus logique !:-))
L’histoire est glauque (c'est un thriller, quand même): depuis que son père est mort, il semble que tout se détraque autour de Joseph. Surtout, des cadavres de gamines sont retrouvés en morceaux dans le village, sporadiquement. Bien trop souvent. Des filles qu’il côtoyait.
Notre futur écrivain en herbe n’aura de cesse de tenter d’éclaircir ces meurtres abominables, évitant les préjugés féroces d’une ville provinciale américaine.
Style exemplaire, personnage très attachant et bon, je vous conseille vivement ce roman (par l'auteur de Vendetta), de même que le chocolat belge (Galler ou autres...) Qui oserait me contredire ?
lundi 2 août 2010
Les aventures miraculeuses de Pomponius Flatus, Eduardo Mendoza
Là, c’est du Kinder Surprise ! Je m’explique : un œuf en chocolat, quoi de plus classique, de revisité, de rabâché ? (et ce n’est pas péjoratif, ça reste délicieux !!) Mais ici on a une surprise ! (pas toujours à la hauteur de nos espérances, c’est vrai, mais ça reste un plaisir de découvrir un schtroumpf pêcheur ou Abraracourcix dans la boîte jaune ! - expérience vécue, oui -).
Ici, l’œuf, c’est : le petit Jésus, Marie, Joseph, les méchants Romains. Le schtroumpf : le Romain est aimable et a des problèmes intestinaux à soigner, le faible Joseph est accusé à tort d’un crime et promis à la croix qu’il construit lui-même, Marie est presque acariâtre, et Jésus est un galopin désobéissant !
La question étant : ce cher Pomponius parviendra-t-il à innocenter Joseph ? (dans le Kinder, la question est : « vais-je réussir à construire cet objet bizarre en moins de 5 minutes, autocollants compris ?)
Pour les amateurs du style « JM Erre » (mon incontournable, vous l’aurez compris !)
Le Cuisinier, Martin Süter
Est-il vraiment nécessaire d’ajouter des connotations chocolatées quand tout le roman parle de cuisine, -précisément de cuisine aphrodisiaque ? Si oui, il me paraît évident de comparer le dernier Süter à un chocolat qui possède cette vertu aphrodisiaque, ou du moins à un chocolat avec un arrière-goût épicé, tant nous sommes envoûtés par ces pages. Et ce, tout en finesse !
Ce récit conte les aventures d’un jeune tamoul, cuisinier averti chez lui mais méprisé en Suisse où il a émigré, qui tente de gagner sa vie en cuisinant des menus aphrodisiaques à domicile.
Il nous fait surtout découvrir un pan de cuisine très peu connu ici (en annexe, des recettes !... que je ne testerai pas, ma nullité légendaire aux fourneaux risquant de provoquer l’effet contraire) et un pan d’histoire tout aussi ignoré.
C’est fin, délicat, triste aussi, exotique, très contemporain (de nombreux faits politiques des dernières années sont rappelés)... Disons … chocolat à la cannelle ?
Un délice
mardi 27 avril 2010
Série Z/ J.M. Erre (éditions Buchet/Chastel)
J'hésite, puis finalement, je sais: voici un assortiment d'oeufs de Pâques en chocolat, emballés dans des papiers multicolores. On ne sait jamais sur quoi on va tomber, mais on n'est jamais déçu, ou si peu!
Ce roman est juste exceptionnel... accrocheur avec sa couverture rouge et le super-héros qui y figure, il l'est encore bien plus dès lecture de la première page: le prologue est véritablement excellent et n'invite aucunement à résister à la tentation!
Pour la suite, je n'ai pas envie d'écrire le résumé. Fainéantise? Non... (ou si peu) C'est que cela pourrait ternir le plaisir de la dégustation! Mais entre rire, admiration de cette plume avertie et rire, impossible d'être déçu! (Erre est devenu mon auteur fétiche! Il m'a même donné envie de visionner de séries Z, c'est dire!)
Et puisqu'une plume avertie en vaut deux (...), foncez sur Made in China, et Prenez soin du chien, tout aussi rocambolesques, et drôles, et..., et..., etc. :-)
PS: avec le recul, je dirai quand même que les romans de JM Erre se rapprochent dangereusement des oeufs fourrés massepain!
dimanche 28 mars 2010
Quand souffle le vent du Nord, Daniel Glattauer
Il n'est pas encore paru (c'est une question de jours), mais j'ai le privilège de l'avoir déjà lu... Voici le nouveau bestseller de la maison Grasset! Des chiffres soutiennent mes propos: 800 000 exemplaires vendus en Allemagne, où le livre est DEJA un bestseller. Là est la gêne: vais-je pouvoir apprécier un roman aux allures si commerciales?
Le roman se présente sous forme d'un échange de mails: Emmy veut résilier un abonnement, se trompe d'adresse à deux reprises. Léo est de l'autre côté. D'un banal échange germe une certaine sympathie. Leurs courriels sont remplis d'humour, d'ironie, de subtilité, et d'interrogations: qui êtes-vous? Voulez-vous qu'on se rencontre?
Tout finit par tourner autour de cette question, avec maints rebondissements. La grande surprise se trouvant à la dernière page... Halte là! On ne la lit pas!
(NB: : éviter de regarder la présentation vidéo du bouquin!!!)
Bref, résultat de cette lecture: les 300 pages lues en une soirée, et j'ai aimé! Ce n'est pas le futur prix Goncourt-, le côté fleur bleue n'est pas négligeable, mais ça se mange comme un petit pain... au chocolat, bien sûr!
mardi 16 mars 2010
La chambre des vies oubliées / Stella Duffy
La couverture donne d'emblée envie: Grasset habille maintenant ses romans étrangers, et il faut avouer que l'effet est immédiat quand, comme moi, on est sensible (à tort ou à raison) à l'emballage.... Ce plan de métro londonien m'a donc aguichée (alors qu'il faisait concurrence à un autre livre, enrobé du plan de métro parisien, lui!)
Et ma curiosité fut assouvie.... Ce roman conte l'histoire d'un bonhomme sans importance - Robert est donc le prenom presque idéal - prêt à prendre sa retraite. Il cherche quelqu'un pour reprendre son pressing londonien. C'est un jeune homme d'origine indienne qui se propose. Pendant un an ils vont se côtoyer, l'un apprenant le métier à l'autre. S'apprécier, aussi, et tenter de communiquer. A travers eux c'est aussi un échantillon du cosmopolitisme londonien qui s'affiche: simples visages sans histoire croisés dans un bus, métro, une rue.... ils deviennent des personnes dignes d'intérêt quand on fouille leurs poches!
Ainsi, au fil des pages, les visages neutres prennent du caractère et l'on découvre leurs secrets! Ceux de Robert, aussi....
Superbe roman "choral" tellement proche de nous, tellement vrai. Rafraîchissant, aussi. Un coup de coeur, donc!
mardi 2 mars 2010
Quid?
Je suis gourmande: j'aime le chocolat, le massepain, les oeufs en chocolat, les bonbons, la crème au chocolat, les biscuits, les gâteaux au chocolat.... :-) Et je suis gourmande de lectures; bibliophage, dirons nous.
Un petit clin d'oeil donc à cette belle anthologie de poésies belges: Ici on parle flamand et français (sous la direction de Francis Dannemark), dont la couverture représente des pralines... Et oui, les mots sont des pralines! Mes lectures sont des chocolats! Parfois saveur café, j'aime moins, mais parfois fourrées massepain, j'adooooore!
C'est ainsi que vous trouverez ici les meilleures pralines, ou les plus étonnantes! Avec divers fournisseurs: romans, BD, jeunesse.... L'eclectisme permet la (re)découverte!
En avant pour une petite dégustation!
Un petit clin d'oeil donc à cette belle anthologie de poésies belges: Ici on parle flamand et français (sous la direction de Francis Dannemark), dont la couverture représente des pralines... Et oui, les mots sont des pralines! Mes lectures sont des chocolats! Parfois saveur café, j'aime moins, mais parfois fourrées massepain, j'adooooore!
C'est ainsi que vous trouverez ici les meilleures pralines, ou les plus étonnantes! Avec divers fournisseurs: romans, BD, jeunesse.... L'eclectisme permet la (re)découverte!
En avant pour une petite dégustation!
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