jeudi 19 janvier 2012

Rien ne s'oppose à la nuit, Delphine De Vigan


De Vigan raconte la vie de sa mère, que l'on voit, magnifique, sur la couverture du livre. Elle la raconte pour tenter de mieux la comprendre ou la cerner, cette maman qui s'est suicidée après des années d'un mal appelé "bipolarité".
La première partie du récit s'attarde sur l'enfance de la splendide Lucile (elle posa pour de nombreuses publicités) et de sa famille nombreuse. Une grande tribu que l'on adore, mais que n'épargnent pas les malheurs...
Des malheurs qui, au fil du temps, vont s'aggravant. Et alors que Lucile a mis au monde deux filles, dont Delphine, elle échappe à la raison et se perd dans les méandres d'une forme de folie. Le mélange d'amour, de fascination et de "rancune" vis-à-vis de sa maman se ressentent très bien dans le roman que l'auteur parsème de réflexions personnelles au fur et à mesure de son écriture.

Une écriture fine, sans lourdeur, et surtout cette évidence que les visages que l'on croise cachent des esoprits bien complexes et bien éloignés des idées que l'on s'en fait. C'est un roman qui passe de la bonne humeur à la gravité, en passant par la nostalgie et la difficulté de vivre, avec soi et avec les autres...
C'est très beau! On est content de le voir en tête des ventes, celui-là.

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